Titre : Rebecca
Auteur : Daphné du Maurier
Éditeur : Le livre de poche
Année : 1939
Auteur : Daphné du Maurier
Éditeur : Le livre de poche
Année : 1939
En quelques mots
« J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley » : ainsi débute le plus célèbre roman de Daphné du Maurier, qu’Alfred Hitchcock adapta en 1940 et qui n’a rien perdu de son charme vénéneux. Dans une somptueuse propriété de la côte anglaise, qu’hante le souvenir d’une première épouse disparue, une jeune mariée intimidée, un veuf taciturne, une gouvernante vêtue de noir s’observent dans un huis clos étouffant… Entre conte gothique et suspense psychologique, Rebecca entremêle les passions et les haines, les silences et les menaces, avec en bruit de fond le ressac de la mer sur les galets de la crique…
En quelques points
Laissez-vous tenter si :
Par contre, vous n'y trouverez pas :
- Vous appréciez l'univers de Hitchcock.
- Vous aimez les ambiances gothiques.
- Vous cherchez un suspense parfaitement bien dosé.
- Vous aimez lire une histoire d'amour.
Par contre, vous n'y trouverez pas :
- De fantastique.
- De personnages tout blancs tout noirs !
- De temps morts, surtout en 2ème partie.
Mon avis
J'ai passé un agréable moment avec ce livre. Des critiques très élogieuses m'ont attiré et puis j'avais envie de découvrir ce roman qui a inspiré un film éponyme de Hitchcock. Film que je n'ai toujours pas vu d'ailleurs, mais je compte m'y atteler très bientôt. Dans ce roman, j'ai retrouvé l'ambiance des films de ce réalisateur : la psychologie fouillée des personnages, le suspense et le mystère légers mais s'intensifiant au fil des pages. Enfin, c'est une totale découverte de l'auteure britannique, Daphné Du Maurier, elle a écrit ses livres les plus célèbres durant les années 30, 40, 50 et 60. Rebecca est donc l'un de ses premiers romans et le plus connu, il est considéré comme un classique.
Le récit est très bien construit, son rythme s'accélère à mesure que la lecture avance. Les questions apparaissent mais ne trouvent pas tout de suite de réponse ce qui permet de créer un suspense. La lecture en devient addictive, plus on lit, plus on a envie de lire. Au début, je lisais 15 pages avant de laisser le roman de côté, avant d'enchaîner les 50 puis 100 pages d'un coup sur la fin. Les rebondissements ne manquent pas mais l'auteure prend le temps de construire son univers. Il ne faut pas se laisser déstabiliser par la lenteur du récit au départ, les descriptions ont un véritable rôle dans ce roman, sans elles l'ambiance ne serait plus la même. La narratrice n'est autre que l'héroïne dont on ignore le prénom d'ailleurs, au début ses multiples interrogations, ses réflexions, ses introspections sans fin et sa façon d'anticiper en permanence les événements m'ont quelque peu freiné dans ma lecture. Je crois que malgré tout, il ne faut pas abandonner parce que le meilleur arrive ensuite. Et on prend la mesure de l'évolution psychologique de l'héroïne lorsqu'on a goûté auparavant à toutes ses pensées.
Le roman a la forme d'un huis clos, on se retrouve dans une vieille demeure qui accentue le côté gothique de l'oeuvre. Peu de personnages traversent cette histoire ce qui permet à l'auteure de bien détailler leur caractère que ce soit la narratrice, le mari, la belle-sœur, la gouvernante, et bien sûr Rebecca, dont l'omniprésence en même temps que son absence physique la font passer pour un fantôme très intrigant. Les faits racontés sont parvenus à me surprendre même si j'avais quelques pressentiments sur le déroulé de l'histoire. Au final, j'ai beaucoup apprécié le passage du bal costumé, un moment très fort dans la narration où je me suis retrouvée totalement immergée dans le roman. Le premier quart est un peu long au démarrage mais le livre dans son ensemble mérite qu'on persévère dans sa lecture. Je n'ai pas eu de mal avec l'écriture de l'auteure même si les introspections de son héroïne frisaient parfois l'overdose, elles s'estompent très vite pour laisser place à un récit enlevé, prenant, et en fin de compte à une belle histoire d'amour bien qu'un peu dérangeante.
Le roman a la forme d'un huis clos, on se retrouve dans une vieille demeure qui accentue le côté gothique de l'oeuvre. Peu de personnages traversent cette histoire ce qui permet à l'auteure de bien détailler leur caractère que ce soit la narratrice, le mari, la belle-sœur, la gouvernante, et bien sûr Rebecca, dont l'omniprésence en même temps que son absence physique la font passer pour un fantôme très intrigant. Les faits racontés sont parvenus à me surprendre même si j'avais quelques pressentiments sur le déroulé de l'histoire. Au final, j'ai beaucoup apprécié le passage du bal costumé, un moment très fort dans la narration où je me suis retrouvée totalement immergée dans le roman. Le premier quart est un peu long au démarrage mais le livre dans son ensemble mérite qu'on persévère dans sa lecture. Je n'ai pas eu de mal avec l'écriture de l'auteure même si les introspections de son héroïne frisaient parfois l'overdose, elles s'estompent très vite pour laisser place à un récit enlevé, prenant, et en fin de compte à une belle histoire d'amour bien qu'un peu dérangeante.