Titre : De l'autre côté du mur
Auteur : Agnès Marot
Éditeur : Chat Noir
Année : 2013
Auteur : Agnès Marot
Éditeur : Chat Noir
Année : 2013
En quelques mots
Pour Sibel qui se consacre entièrement à la danse, le quotidien est un perpétuel ballet. Pourtant, tout bascule le jour où son lien à l'Art est coupé : on l'isole de ses sœurs, on lui refuse l'existence qu'elle aime tant dans cette communauté composée exclusivement de femmes. En tâtonnant pour retrouver tout ce qu'elle a perdu, elle entend des rumeurs, découvre des secrets propres à bouleverser sa conception du monde. Mais alors, si la vie n est qu'un immense théâtre, pour qui Sibel danse-t-elle ? Et surtout, que se trame-t-il en coulisse ? Peut-être cet étranger au sourire narquois qui se définit comme un « homme » et ne lui parle que de Science pourra-t-il lui apporter des réponses. L'aidera-t-il à franchir l'enceinte qui délimite l'univers qu elle a toujours connu ? Découvrez le mystère qui se cache là-bas, de l'autre côté du mur...
En quelques points
Laissez-vous tenter si :
Par contre vous n'y trouverez pas :
- Vous aimez les univers dystopiques.
- Vous cherchez une écriture poétique.
- Vous aimez la danse.
Par contre vous n'y trouverez pas :
- Des personnages torturés.
- De la violence.
- Des descriptions très poussées.
Mon avis
Voici un livre que j'ai lu avec aisance et que j'ai apprécié. Tout d'abord j'ai eu un véritable coup de cœur pour l'écriture d'Agnès Marot. J'aime comment elle nous fait part des sensations de la narratrice avec sa plume. C'est un véritable talent qu'elle a de nous illustrer en détails et profondeur les émotions de Sibel. Ces passages sont simplement beaux et oniriques, ils se lisent tout seuls grâce à une écriture fluide et aux mots bien choisis. Dommage que cela s'applique moins aux éléments extérieurs. J'entends par là que j'aurais souhaité plus de descriptions sur l'univers dans lequel évoluent les protagonistes. Quelques éléments nous sont donnés mais autant nous pouvons ressentir avec précision les états d'âme de Sibel autant cette précision nous manque lorsqu'il s'agit du cadre, des pièces, des décors, des vêtements... Ce n'est pas un reproche simplement un désir personnel, lorsque j'apprécie un univers, d'en savoir davantage.
Les personnages ensuite sont touchants. Le roman tourne essentiellement autour de trois d'entre eux. Les autres sont moins fouillés. J'ai eu un peu de mal avec Aslan, je ne sais pas trop pourquoi, je le trouvais parfois un peu terne par rapport aux caractères plus passionnés et emportés des deux jeunes filles Aylin et Sibel.
L'intrigue en elle-même est originale. Je n'ai pas une culture exceptionnelle en matière de dystopie mais je connais un peu les séries Divergente et Hunger Games et j'ai le sentiment que nous voyons émerger un paquet de clones de ces sagas dans les librairies. Le livre d'Agnès Marot offre un point de vue original sur la dystopie. Son univers est moins spectaculaire que ceux cités précédemment mais plus sensible et plus clos, plus étouffant. J'ai apprécié la place que tient l'Art dans le roman même si j'ai parfois eu du mal à visualiser de quoi il s'agit, est-ce comme une inspiration ? Un pouvoir ? Un talent ? La division entre Science et Art est en soit atypique et plutôt pointu pour le public jeune auquel le livre s'adresse. J'ai envie de dire tant mieux, parce que ça pousse la réflexion un peu plus loin qu'une simple lutte Bien/Mal, gentils/méchants qui serait évidente et moins complexe à saisir. Je m'attendais sinon à une place plus importante de la danse dans le roman au vue des critiques que j'avais lu mais les passages où Sibel danse font partie des descriptions les plus riches. Le monde dystopique en lui-même est simple mais bien trouvé avec cette idée de couches successives, de murs successifs. Et puis sans trop spoiler, je dirais que j'ai apprécié une découverte assez à contre-sens de ce à quoi on pourrait s'attendre. Je pensais que Sibel découvrirait quelque chose de meilleur alors qu'en fait ce n'est pas forcément le cas. Sinon, le côté un peu gentillet du récit m'a parfois trop rappelé que je lisais du Young Adult. Même si quelques touches dramatiques donnent plus de profondeur au récit, j'ai trouvé une marque fleur bleue un peu trop forte à mon goût. Comme je l'ai écrit avant, ça manquait de personnages torturés pourtant ils vivent dans un univers dépourvus de liberté. Cela est surtout une question de goût.
Pour conclure, je vous conseille ce premier roman d'une auteure francophone très prometteuse. Les fans de dystopie trouveront là une approche originale de ce genre, les autres, un roman d'une belle sensibilité.
Les personnages ensuite sont touchants. Le roman tourne essentiellement autour de trois d'entre eux. Les autres sont moins fouillés. J'ai eu un peu de mal avec Aslan, je ne sais pas trop pourquoi, je le trouvais parfois un peu terne par rapport aux caractères plus passionnés et emportés des deux jeunes filles Aylin et Sibel.
L'intrigue en elle-même est originale. Je n'ai pas une culture exceptionnelle en matière de dystopie mais je connais un peu les séries Divergente et Hunger Games et j'ai le sentiment que nous voyons émerger un paquet de clones de ces sagas dans les librairies. Le livre d'Agnès Marot offre un point de vue original sur la dystopie. Son univers est moins spectaculaire que ceux cités précédemment mais plus sensible et plus clos, plus étouffant. J'ai apprécié la place que tient l'Art dans le roman même si j'ai parfois eu du mal à visualiser de quoi il s'agit, est-ce comme une inspiration ? Un pouvoir ? Un talent ? La division entre Science et Art est en soit atypique et plutôt pointu pour le public jeune auquel le livre s'adresse. J'ai envie de dire tant mieux, parce que ça pousse la réflexion un peu plus loin qu'une simple lutte Bien/Mal, gentils/méchants qui serait évidente et moins complexe à saisir. Je m'attendais sinon à une place plus importante de la danse dans le roman au vue des critiques que j'avais lu mais les passages où Sibel danse font partie des descriptions les plus riches. Le monde dystopique en lui-même est simple mais bien trouvé avec cette idée de couches successives, de murs successifs. Et puis sans trop spoiler, je dirais que j'ai apprécié une découverte assez à contre-sens de ce à quoi on pourrait s'attendre. Je pensais que Sibel découvrirait quelque chose de meilleur alors qu'en fait ce n'est pas forcément le cas. Sinon, le côté un peu gentillet du récit m'a parfois trop rappelé que je lisais du Young Adult. Même si quelques touches dramatiques donnent plus de profondeur au récit, j'ai trouvé une marque fleur bleue un peu trop forte à mon goût. Comme je l'ai écrit avant, ça manquait de personnages torturés pourtant ils vivent dans un univers dépourvus de liberté. Cela est surtout une question de goût.
Pour conclure, je vous conseille ce premier roman d'une auteure francophone très prometteuse. Les fans de dystopie trouveront là une approche originale de ce genre, les autres, un roman d'une belle sensibilité.